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Salomon Resnik, @LE MONDE, 8 marzo 2017

13/03/17

Journal Electronique 08.03.17

Salomon Resnik
Psychiatre et psychanalyste

INTRODUZIONE: Elisabeth Roudinesco ricorda in questo articolo pubblicato su Le Monde,il 9 Marzo 2017, la figura di Salomon Resnik, scomparso recentemente. L’autrice sottolinea come durante tutta la sua lunga vita ( è morto all’età di 97 anni),lo psicoanalista argentino si sia dedicato con grande passione allo studio e alla cura della sofferenza mentale, con una particolare attenzione alla psicosi e alla terapia di gruppo, secondo un approccio eclettico alla clinica, nell’uso contemporaneo di tre vertici , sociale, psichico, psicosomatico.  Viene evidenziato come Resnik sia stato uno dei più illustri rappresentanti e maestri della psicoanalisi del XX secolo, in quanto ha felicemente coniugato in una elaborazione creativa e personale, l’iniziale esperienza psicoanalitica a Buenos Aires con Pichon-Rivière, il successivo incontro a Parigi con i promotori della terapia istituzionale , e infine la feconda frequentazione a Londra di M. Klein, H.Rosenfeld, W.R. Bion, E. Bick.(Maria Giovanna Argese)

Né à Buenos Aires le 1er avril 1920, Salomon Resnik est mort le 16 février à Paris, où il s’était installé en 1968, tout en formant des élèves en Italie et notamment à Venise. Clinicien bienveillant et jovial, il aura consacré sa vie à s’occuper passionnément des malades mentaux avant et après l’ap-parition des traitements chimiques qui dominent aujourd’hui le savoir psychiatrique.
Fils d’immigrants juifs venus d’Odessa, il s’engage à l’âge de 18 ans dans des études de médecine, puis évolue vers la psychiatrie. Il rencontre alors les pionniers de la psychanalyse en Ar-gentine, et notamment Enrique Pichon-Rivière (1907-1977), auprès duquel il se forme. Ce maître mélancolique, fondateur avec quelques amis, en 1942, de l’Association psychanalytique argentine (APA), rattachée aussitôt à l’International Psychoanalytical Association (IPA, 1910), l’initie à la clinique des psychoses et à différents types de pratiques de groupe. Par sa conception de la ” maladie unique “, -Pichon-Rivière, clinicien éclectique de grande envergure, soutient l’idée que la folie doit être traitée à travers trois approches : sociale, psychique, psychosomatique.

Compréhension innée

Resnik restera l’héritier de cette tradition humaniste, dont il deviendra l’un des illustres représentants. Comme le souligne son ami et collègue Pierre Delion, professeur de pédopsychiatrie à Lille, ” Salomon connaissait de nombreuses langues – espagnol, français, italien, russe, ukrainien, yiddish –, mais il parlait aussi le psychotique ” (Rencontre avec Salomon Resnik. Culture, fantasme et folie, Erès, 2005).
Autant dire que Resnik avait une compréhension innée de la langue de la folie. Et c’est pourquoi, en 1957, comme de nombreux Argentins, il quitte Buenos Aires pour se rendre en Europe, et d’abord en France, pour y parfaire sa formation auprès des ténors de la psychothérapie institutionnelle. 
Inventé en 1952 par le psychiatre Georges Daumezon (19121979), ce terme désigne une thérapeutique de la folie qui vise à -réformer l’institution asilaire en privilégiant une relation dynamique entre les patients et les soignants.
Déjà adepte de cette approche, Resnik rencontre donc François Tosquelles (1912-1994) et Jean Oury (1924-2014). Cependant, toujours curieux de nouvelles approches, il décide de partir pour Londres, afin de se former auprès des plus prestigieux cliniciens de l’école anglaise : Melanie Klein (1882-1960), célèbre psychanalyste d’enfants, et Herbert Rosenfeld (1910-1986), sur le divan duquel il suit une nouvelle tranche d’analyse tout en participant aux travaux de la Tavistock Clinic.
Il s’initie alors à une pratique différente de la folie – et surtout de la schizophrénie – qui met l’accent sur la nature inconsciente de l’identification projective dans le traitement des psychoses, c’est-à-dire sur un mode spécifique de structuration psychique du patient consistant à introduire sa propre personne dans celle d’autrui pour lui nuire. Dans cette perspective, Resnik se rapproche également des thèses d’Esther Bick (1902-1983) sur la genèse de l’autisme et de Wilhelm Ruprecht Bion (1897-1979), clinicien d’origine indienne, personnage flamboyant et turbulent, analyste de Samuel Beckett, spécialiste des états-limites (borderline states), souvent comparé à Jacques Lacan pour ses innovations.
Quand Resnik décide de s’installer de nouveau à Paris, il a donc acquis toute la culture psychiatro-psychanalytique du XXe siècle : école argentine (groupale), école française (dynamique), école anglaise (intrapsychique). 
Autant dire qu’il est déjà devenu, par ses diverses migrations, un enseignant admiré. On retiendra deux ouvrages majeurs, Temps des glaciations. Voyage dans le monde de la folie (Erès, 1999), dans lequel il montre comment des patients psychotiques évitent les souffrances par une congélation de leur être, et Biographie de l’inconscient (Dunod, 2006), où il décrit, comme dans un roman, les différentes -facettes de la vie intrapsychique.
Resnik expliquait volontiers que son désir d’explorer le monde scintillant de la déraison remontait à un souvenir d’enfance : ” Lorsque j’étais enfant, j’étais fasciné par une robe noire de ma mère, avec des paillettes qui me donnaient l’impression d’un univers étoilé et étonnant. Chaque paillette était un petit soleil. ”
Élisabeth Roudinesco
© Le Monde

Vedi anche in Rassegna Stampa 2012:
Intervista con Salomon Resnik, RIVISTA AREL, Febbraio 2012

In Cultura/Protagonisti:
Laurea Honoris Causa Salomon Resnik

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